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HISTOIRE DU VILLAGE

hier et aujourd'hui

Etymologie de Puivert :

- pui , puy  du latin poduim : du grec  pied. Pui,  puy colline , éminence

- vert de la couleur verte : plante et feuille

 

Puivert : au pied de la colline verte

Puivert est un charmant village au cœur d'une vaste plaine entourée de collines boisées , serpenté par la rivière le Blau qui rejoint l'Hers à Chalabre, il est dominé par son superbe château féodal. Les habitants sont appelés les Puivertaines et les  Puivertains. La population de ce petit village a beaucoup fluctué au cours des siècles, le mode de vie et l'environnement ont changé de façon spectaculaire.  Découvrons tous ses changements. Autrefois, le village s'appelait "Le Pont». L'ancien village de Puivert dit " La ville"se trouvait au pied  du château, en 1907, il y avait encore quelques habitants qui y vivaient.

La population :

Aurait été de 2000 à 3000 âmes au moyen- âge ? non vérifié 

À la fin 18è siècle (1793)  le village comptait 1832 habitants

au 19è siècle ( 1801 à 1900)   entre 1578 et 1954 habitants

au 20è siècle (1901 à 2000) entre 1206 et 410 habitants

au 21è siècle (2001 à 2022) entre 410 et 510 habitants.

La population en 2023 est environ de 500habitants, avec une communauté anglaise élevée.

On peut constater que la population a commencé à décliner à partir des années 1900. 

De la fin du Moyen Âge au 18è siècle, la société française est largement féodale et presque exclusivement agricole. L'agriculture est encore peu productive. La France connait plusieurs phases de croissance démographique et de prospérité économique qui sont toujours entrecoupées par des crises profondes : épidémies, guerres et disettes. La mortalité infantile est élevée, l'alimentation est essentiellement à base de céréales.

A la fin du 19è siècle, la révolution industrielle fait basculer une société à dominante agricole et artisanale vers une société commerciale et industrielle Cette transformation, affecte profondément l'agriculture, l'économie, la politique, la société et l'environnement.

Les premiers maires de Puivert :

Le 25 novembre 1783, Antoine Aymes, 1er consul cède sa place à Vincent Viguier qui, agréé par le marquis de Puivert, devient à son tour 1er consul. En 1786,le marquis n'ayant plus voulu nommer un 1er consul sur la liste qui lui était présentée, Vincent Viguier sera maintenu dans ses fonctions. Il prendra le titre de maire de juin à décembre 1789, lors des troubles révolutionnaires.

Lafite Michel  sera le premier maire élu de décembre 1789 à aôut 1790

Potabes Raymond élu en 1790.

On peut les considérer comme les pères fondateurs de la commune.

Le maire actuel M Olivier Ferrier a été élu en 2020.

La vie au village :

Jusqu'au milieu du XX ème siècle (environ 1914), les villageois vivent repliés plus ou moins sur eux-mêmes, produisant tout ce dont ils ont besoin pour leur nourriture, leur chauffage et parfois leur habillement, en transformant eux-mêmes la matière première ou en la confiant à l'artisan voisin. Le village posséde alors tous les corps de métier. La nourriture provient  de leur production. Les légumes sont cultivés dans le jardin, les volailles élevées dans la cour, le cochon que l'on tue un fois l'an, le lait que l'on traye  chaque jour et qui permet la fabrication du beurre et du fromage, les fruits du verger, même la boisson (cidre ou vin) provient de la ferme. Le blé est  porté au moulin pour obtenir la farine qui sert à façonner le pain qui est cuit sur place ou chez le boulanger. Le saindoux du cochon ou la graisse de canard cuit et mis en pot servent à la cuisson des aliments, pour la vinaigrette, on apporte sa récolte de noix à l'huilier, les desserts sont sucrés avec le miel de la ruche. Pas de frigidaire, pour conserver les aliments on utilise le pot à saler pour la viande de cochon, le séchage des fruits entassés dans des jarres ou posés sur des clayettes sont conservés à l'abri dans la cave. Certains paysans cultivent un peu de chanvre dans sa chènevière, le laisse rouir dans la rivière, puis sécher avant d'être broyé pour en extraire la filasse. Celle-ci est alors donnée au tisserand du village qui l'a transforme en toile solide, dans laquelle les femmes coupent des draps, des chemises et des pantalons. De la même manière, la toison des moutons, lavée et portée à la filature permet d'obtenir du fil à tricoter. Le chauffage se réduit souvent au feu de cheminée qui chauffe la maison et cuit les aliments. Par la suite viendra la cuisinière à bois qui soulagera la mère de famille. Outre le feu qui éclaire  les maisons,  on posséde des lampes alimentées par du pétrole ou des bougies qu'on achete au colporteur et qu'on fait brûler avec parcimonie, le soir à la veillée. On va chercher l'eau à la rivère puis à la fontaine quand le village en sera équipé. Les femmes et les enfants sont chargés de cette tâche L' eau courante sera accesssible à tous les villageois vers 1958.

Eau courante 2 bis

 

La fée électricité,  sera installée au village à partir des années0 1912. Le téléphone entre les deux guerres et uniquement à la mairie. Le téléphone pour tous arrivera bien plus tard.
 

Les petits métiers d'autrefois :

La présence de bois durs et surtout de buis dans les forêts de Puivert  a fait que des siècles durant le village a été le royaume des tourneurs. Grâce aux registres paroissiaux datant de 1646, il a été possible de reconstituer les générations de ses artisans, la plus nombreuse étant celle des Fargues, dont l’aïeul exerçait le métier dans les années 1650.

Le 9 nivôse de l’an 12 (le 1er mars 1804), naissait Marcel Astruc, fils d’Antoine voiturier, fils et petit-fils de voiturier. Marcel ne suivit pas le métier familial et devint tourneur. Marié à Marie Marty, ils eurent plusieurs enfants, dont Sylvain et jean Antoine qui apprirent le métier de leur père. Seul Jean Antoine eut trois successeurs, dont Astruc François Achille (1862-1940), Astruc Pierre (1875-1937) Astruc Louis 1871-1964) qui sera le dernier des Tourneurs de Puivert. Les tourneurs fabriquaient des flûtes, des sifflets, des canules, des robinets en buis, des roulettes de lit, des bobines de fils, des peignes en cornes.

La dernière famille ayant exercé ce métier est celle de la famille Astruc.

La vannerie (corbeilles et hottes) était des spécialités de l’Escale.

Les couteliers, il y en avait cinq vers 1900 tous des  Jouret. Le premier qui vint s’installer à Puivert en 1808 fut Vincent Jouret avec Batilde Roques son épouse. Vincent était issu d’une génération de couteliers qui remontait au 17° siècle.  Bernard Jouret son ancêtre fabriquait déjà en 1691 à Fougax (en Ariège).  Jean Jouret sera le dernier coutelier de Puivert (1950). 

L’hiver autour de l’âtre, les fileuses tissaient le lin ou le chanvre était semé en juin pour la St Jean. Les tisserands tissaient de la toile robuste, blanche et inusable, on les surnommaient " les ticheyre". Olive à Campbonnaure- Gougaud à Campast- Jourda aux Arnoulats.

 On charbonnait dans les forêts de Puiver. Chargés de la confection du charbon de bois, les charbonniers vivaient à l’écart au fond des forêts, en contact avec le bois qui leur fournissait le combustible et le matériau pour leur travail.Ces derniers habitaient généralement dans des huttes de terre et de branchages situées dans les clairières. Leur vie de reclus étaitrude et austère. La saison de travail commençait début mars ou avril pour finir en octobre ou en novembre. Dernier nom connu du charbonnier (Carbounié)

 

 Entre 1900 et 1970,  il y avait  sur la commune :

1 hôtelier

4 Cafetiers

5 épiceries

2 boulangers 

1 boucher

2 cordonniers

1 bureau de tabac

Divers commerces : bestiaux, fourrages et paille, carburants, coutelier

Diverses entreprises : Maçon, architecte, plâtrier, mécanicien, transporteur, plombier, électricien, forgeron, charrons, apiculteur, deux garagistes.

Puivert était aussi un territoire agricole jusqu' aux environs des années 1960, il  y avait encore  une cinquantaine de petites exploitations sur l'ensemble  de la commune, (élevage de bovins et ovins, culture de céréales , pommes de terre .....) Comme m'ont dit deux anciens agriculteurs âgés de 80 et 82 ans : "on vivotait à l'époque, c'était dur, mais nous  étions heureux".

Actuellement, il reste sur la commune sept exploitants agricoles, un horticulteur, deux apiculteurs.

Les conditions de l'agriculture avant 1789 :

Sur l’étendue de la commune, la possession des terres était répartie entre les cultivateurs d'une part et le seigneur d'autre part. Ce dernier disposait de condamines (bonnes terres) qu'il faisait cultiver par ses domestiques ou au moyen de corvées dues par les tenanciers. La tenure est le mode de concession d'une terre, en vertu duquel une personne  ( tenancier ) n'en possède que la jouissance, à titre précaire.

Une autre partie de son domaine était cultivée par les paysans installés sur des terres dont ils n’étaient que les tenanciers héréditaires.

La terre était cultivée suivant un assolement triennal :

1ère  année du blé d’hiver

2ème année de l’orge ou de l’avoine (semés au printemps)

3ème année en jachère.

Pendant et après la révolution de 1789, les propriétés seigneuriales furent  vendues graduellement  comme bien nationaux.

Début des années 1960, le remembrement fera disparaitre brutalement et définitivement, les traces du labeur des hommes  vieux de près de 10 siècles dans ses grandes lignes. Des  pièces de plusieurs hectares ont remplacés les champs lanières et beaucoup de chemins et  de futaies ont disparus Un nouveau paysage a été mis en place, conséquences d’une mutation économique et technologique , ce sera la continuité de l’exode rurale qui avait commencé à la fin du 19ème siecle. Les paysans préfèreront aller travailler "au chemain de fer"  ou dans divers administrations. Comme le dit si bien Jean Ferrat:

Ils quittent un à un le pays

Pour s'en aller gagner leur vie

Loin de la terre ou ils sont nés.....

 

La religion et les églises 

Autrefois, la liberté de croyance n’existait pas. Suivant le principe « tel roi, telle religion », le roi imposait sa religion à ses sujets. Il ne tolérait aucune autre religion, les autres religions étaient persécutées. La dimension religieuse est telle que tout phénomène culturel était bercé dans la religion selon le calendrier et les divers jours fériés. Sous l'ancien régime, les lois de l'église garantissaient au travailleurs 90 jours de repos soit 52 dimanches et 38 jours fériés pendant lequels il était iterdit de travailler.

Les églises et chapelles et les croix de chemins.

L’ancienne ville de Puivert avait deux lieux de culte :

  • L’église paroissiale Saint Marcel de style roman, se trouvait au cimetière, selon la règle adoptée  par le moyen âge, qui voulait que la maison des vivants soit bâtie à côté mème de la demeure des morts. Elle se situait à environ 3 km direction Nébias, et daterait du 11 ou 12 ème siècle ainsi que  le cimetière vieux dont il reste quelques vestiges. Ce cimetière sera  abandonné vers les années 1910 - 1911.
  • L’église castrale ND de Bon Secours dédiée à Marie, bâtie sous les remparts du château ( partie occidentale), elle sera détruite et pillée de ses ornements en 1789, lors des troubles révolutionnaires.

La construction de l’actuelle chapelle débutera vers 1818 et s’achèvera en 1820. La plupart des habitants du village participèrent aux travaux. Les pierres de l’ancienne église du château furent utilisées. La famille Astruc fera don du terrain où est bâtie la chapellle.

Chaque année le lundi de Pentecôtes et le 15 août, une célébration a lieu à la gloire de Marie.

En 1751, Monsieur le curé Satgés fera construire la chapelle « du Pont » dédiée « Saint Jean-Baptiste » elle se situait sur l’emplacement du monument aux morts. Cet édifice sans style particulier s'avérant trop petit fut démoli et remplacé par une autre église de style gothique qui est toujours au cœur de notre village. La construction de cette nouvelle débutera en 1876 après de nombreuses délibérations au conseil municipal et divers devis qui commencèrent en 1861, les pierres du château de Lagarde, de Camon, ainsi que des pierres extraites d’une carrière de Puivert furent utilisées pour ériger l'édifice.  Cette église possède une vieille statue en bois relique venue de l’’ancienne église Saint Marcel.  Monseigneur Leuilleux, évêque de Carcasonnne, consacrera l'église le 26 mai 1879 qui sera dédiée à Saint Marcel. La croix de pierre qui est sur le côté droit du parvis date du XIV ème siècle  provient de l’ancien cimetière, elle a été déplacée le 27 décembre 1947. Cette croix est répertoriée aux monuments  historiques.

    Eglise 3

 

Histoire de cloches

Le 1er janvier 1787, le premier consul Vincent Viguier et les membres de son conseil décident de transférer les deux grosses cloches de l’église de la ND de Bon Secours dédiée à  Marie, situé sous les remparts du château( côté occidentale), sur l’église Saint Jean Baptiste du Pont, d’où elles seront mieux entendues de l’ensemble de la communauté. D’ailleurs l’évêque de Mirepoix et le curé estiment que cette dernière est la mieux située pour devenir église paroissiale : Le Pont constituant l’agglomération la plus importante et, l’église Saint-Marcel du cimetière étant trop éloignée. Le transfert aura lieu vers mars 1787. Lors de la construction de la nouvelle église, les cloches seront récupérées et installées dans le nouveau clocher  en 1886.

 

Les croix de chemins : Une dizaine sur la  commune se sont développées depuis le Moyen Âge et étaient destinées à christianiser un lieu.  Lorsque la croix était érigée, elle était bénie.   De formes, de tailles et de matières variées, elles agrémentent aussi bien les bourgs, les hameaux que les routes de campagne. Aux carrefours elles guidaient les voyageurs et le protégeaient de l’inconnu et des mauvaises rencontres.    Elles se multiplient à partir de 1095 et symbolise l’acte de foi de la communauté. En se réfugiant sous une croix, on se plaçait sous la protection de Dieu.

 Elles marquaient parfois un lieu de pèlerinage comme la croix des rameaux par exemple : chaque année avait lieu une procession très importante jusqu’à la croix où l’on bénissait le buis. Elles sont ornementées de quelques lignes de prières.

Toutes les croix ne sont pas dues à la volonté des communautés, certaines ont été érigées à la suite d’une initiative privée, souvent par une famille aisée qui voulait à la fois affirmer sa foi et protéger les siens.  On y gravait le nom de la famille commanditaire. Parfois, on y trouvait même un blason.

Aux croix en bois, qu’on remplaçait pieusement lorsqu’elles tombaient, tous les vingt ans environ, ont  succédé  des croix de fer et des monuments de pierre, œuvres de tailleurs de pierre de la région, qui grâce aux libéralités d’un propriétaire aisé, assuraient une meilleure longévité à ces fragiles témoins de la piété des campagnes.

On distingue notamment 3 types de croix :

  • Les croix de carrefour implantées à la croisée des chemins, guidaient le voyageur.

Certaines servent de pauses pendant des processions ou des rogations où le curé en tête, muni en plus d'une croix processionnelle, s'arrête bénir les prés et les champs. Ainsi la croix des rameaux voyait chaque année une procession très importante où l’on bénissait le buis. Elles sont ornementées de quelques lignes de prières.

Un certain nombre d'entre elles sont aussi des croix sur la voie des morts : de la maison du défunt à l'église, le convoi funéraire s'arrêtait à toutes les croix pour réciter quelques prières et permettait une pause aux porteurs de la bière.

  • Les  croix mémoriales  sont des témoins. C'est ainsi que le lieu d'une mort brutale, ou au contraire d'un coup de chance, fait l'objet d'une érection de croix. ( ex : les croix de peste qui rappellent et conjurent une épidémie) .

                                                                                      Croix 1611   Croix de chemin sur la d117

 

  • les  croix de limites servaient de borne, entrée et sortie des villages, mais toutes les limites quelles soient religieuses  ou profanes, pouvaient être ainsi matérialisées.

 

 

L'église Saint Marcel

 

Abandonnée depuis des années , elle est devenue propriété d'un particulier.

De style roman,elle était l'ancienne église paroissiale (jusqu'en 1751) de l'ancien village de Puivert , qui se situait sous les remparts du château et qui selon l'usage du moyen âge voulait que la maison des vivants soit bâtie à côté même de la demeure des morts. Elle daterait du 11 ou 13 ème siècle ainsi que le cimetière vieux.

L'architecture romane s'est développée au cours du moyen âge (entre le X et XII ème siècle) , elle est issue de l'architecture carolingienne.

 

                117 1752    

 

Le cimetière Vieux

Un vieux cimetière abandonné ou les herbes folles et les fleurs y poussent librement est propice à une rêverie romantique sur le temps qui passe et la fragilité de toute chose.

Dans le cimetière vieux on ne trouve pas de riches tombes surmontées de statue, ni de caveaux et de pierre tombale en granit ou en marbre, pourtant il fait parti du patrimoine. Il est la mémoire du village et devrait être préservé.

Le cimetière, est ceint d'un mur de pierres sèches orné à chaque extrémité de beaux ifs. Pour les chrétiens, l'if était le symbole du lien entre le ciel et la terre.

L'if est particulièrement présent dans les vieux cimetières, à cela deux explications prévalent :

La première veut que l'if, fortement toxique, a progressivement été chassé des zones agricoles et notamment des haies de bocage, pour trouver une place privilégiée dans des lieux où normalement les bêtes ne venaient pas paître, soit les cimetières. Car l'ingestion d'if par les bêtes conduisait à leur mort très rapide par arrêt cardiaque. Dans un même temps, cela a permis de conforter le fait que le cimetière, espace enclos autour de l'église et donc consacré, ne devait pas être assimilé à une zone de pâture protégée puisque clos de murs.

La seconde explication, l'if est présent dans les cimetières car une croyance ancienne associait l'if à l'immortalité du fait de sa longévité ( durée de vie : jusqu'à1500 ans) et de son caractère à être toujours vert, qui était sans doute plus visible pour les anciens. Le feuillage de l'if était également appréhendé comme permettant de chasser les odeurs nuisibles très présentes dans ces espaces.

           
Les croix de fer ou de fonte dans les cimetières

Les croix de fonte et de fer forgé apparaissent au XVIII ème  siècle, notamment avec l'individualisation des tombes. Mais la plupart des croix encore visibles dans nos cimetières remontent au XIX ème  siècle. Elles sont souvent des chefs d’œuvre de travail, plus ou moins  ornées, elles représentent le Christ en croix, la Vierge ou un ange, figures iconiques de la religion catholique. Les plaques de cimetière en forme de coeur sont très simples. Il  y a peu de place pour une dédicace personnelle, une citation ou un poème. Seules les informations essentielles y sont inscrites: nom, prénom, dates de naissance et de mort, parfois P.P.E (Priez pour elle).

 

Les stèles :

 

Elles apparaissent dans la seconde moitié du 19ème siècle. Elles ont des formes d'une variété infinie. Elles s'inspirent d'éléments architecturaux très divers. Elles peuvent être sobres pour les bourses modestes, ou très ornées. Dans ce cas, la stèle se trouve alors placée sur une dalle,elle-même souvent délimitée par un garde-corps. Son sommet est arrondi, triangulaire ou plat. La croix reste la plus courante, dressée ou non sur un piédestal. Elle peut être en pierre, en fer, en fonte, en béton, et porter un décor.

 

 A partir1911 les défunts seront  inhumés dans le nouveau cimetière.

Extrait du conseil municipal du 26 aôut 1910  " Considérant que le cimetière actuel étant trop exigu, les tombes doivent être fouillées tous les 5 ou 6 ans, ce qui donne souvent des spectacles navrants. Considérant que le fonds de terre ne dépassant pas dans sa plus grande profondeur 1m20, les fonds sont loin d'avoir la profondeur légale. Considérant que le cimetière étant à une distance de prés de 3 km, il en résulte beaucoup d'inconvénients. Les plans et devis de l'installation et l'aménagemnt du nouveau cimtière sont approuvés.

Certaines tombes de l'ancien cimetière furent translatées à la demande des familles au nouveau cimetière. Certaines familles continuèrent d'aller fleurir les tombes de leurs morts dans le cimetière vieux, jusqu'au début des années 1920-1925.

 

 

 

Vers 1800-1900 l’école  des filles et la mairie se trouvaient dans l’impasse de l’actuelle rue du lavoir, l'école des garçons à la place de la poste actuelle.

Début 1900 l’école et la mairie changeront d’emplacement. La mairie s’installera dans l’ancien presbytère. L’école dans le nouveau bâtiment construit au bord de la route d’Espéraza, dont l’inauguration eut lieu le 07 juin 1908.

L’ancienne mairie et école serviront pour le receveur des postes. Séance du conseil municipal du 08 mai 1910

En avril 1905 le conseil municipal optera pour la gratuité des cercueils, pour les défunts, qui seront fabriqués avec le bois des forêts communales Cette mesure existait déjà aux siècles passés.

 

 

 Les lavoirs du village et des camps furent construits entre les années 1910 et 1928.

Le lavoir était un bassin public pour laver le linge, il était alimenté en eau soit par une source ou un cours d’eau. Certains étaient équipés en cheminée pour produire la cendre nécessaire au blanchiment du linge.

Les lavoirs avaient une fonction sociale. Ils constituaient un  lieu où les femmes pouvaient se réunir et échanger. L'activité de nettoyage du linge était physiquement très difficile. Aussi, le fait de la pratiquer de façon collective la rendait plus facilement supportable : les femmes pouvaient discuter entre elles, plaisanter, chanter... Des conflits surgissaient parfois

La fréquentation des lavoirs était exclusivement féminine ,elles pouvaient toutefois y emmener leurs enfants quand elles n'avaient personne pour les garder.  Certaines femmes s'y rendaient à titre personnel tandis que d'autres y exerçaient les métiers de lavandières, laveuses ou blanchisseuses.

Les lavoirs aujourd'hui servent de supports pour  de belles compositions florales.

 

                                                                               Campbonnaure lavoir2 1  Lavoir camps sylvestre  Lavoir camps marcel 2  Campsadourni 1 

 

 

La chapelle Notre Dame de Bon Secours : 


Sa construction débute vers 1817,  sur un terrain de la famille Astruc qui en fait don. La plupart des habitants du village participent aux travaux. Certaines pierres de l’ancienne église (sous le château) sont utilisées. L’inauguration a lieu le 22 novembre 1820 en présence de l'évêque de Carcassonne Mgr Arnaud Ferdinand de la Porte et de très nombreux villageois. La chapelle devient lieu de pèlerinage.
Par manque de fonds le clocher et sa cloche baptisée Delphine sont installés en 1827, à la suite d’un leg  du curé Astruc. Une croix, en bois de chêne, à la gloire de Dieu est érigée derrière la chapelle sur un socle de pierre, "Pour rappeler aux habitants les temps de grâce et de miséricorde". Cette croix a disparu, reste la statue de la Vierge mise en place en 1941 œuvre du sculpteur Manaut de Chalabre.
La toiture de la chapelle est délabrée en 1891, certaines tuiles hors d’usage. Les nombreuses gouttières détériorent l’intérieur de l’édifice. La municipalité accorde des fonds pour effectuer les réparations afin de la préserver .
Cela n’empêche pas qu’une partie de la toiture s’écroule en 1902 nécessitant des travaux plus  importants pour éviter la ruine du bâtiment.
Au 19ème siècle quelques guérisons "miraculeuses" des habitants du village et des  alentours  sont attribuées à Notre Dame de Bon Secours :

En 1997, la chapelle ferme ses portes  pour mesures de sécurité, l'abbé Guiraud, le maire et le conseil municipal, de nombreux fidèles et bénévoles, se mobilisent pour la sauvegarde du bâtiment. Il est récolté 60 000 francs pour effectuer des travaux.

La première tranche est terminée, le 26  mai 1980 , de nombreux fidèles et amis de la chapelle assistent à la messe de Pentecôtes. Au cours de la célébration, le pain à l'anis est béni et il est partagé à la sortie de la messe comme le veut la coutume depuis 1821,  qui existe encore de nos jours. Chaque 15 août une messe est célébrée en son sein à la gloire de Marie.

La construction de la halle :

Du côté de la mairie actuelle, il y avait une halle construite aux siècles précédents qui devait être en bois. On retrouve sa trace sur les archives de 1800 jusqu’en 1828, tant pour son usage que son entretien, puis elle disparaît des écrits.
Le 11 mai 1857, le maire et son conseil vote pour l’acquisition du terrain et des maisons incendiées face à l'ancienne mairie qui sont en ruines pour y établir une place publique.
Le 09 mai 1858 l’achat est effectué après l’accord avec les propriétaires des ruines pour une somme globale. A la demande de la population une halle  sera érigée au lieu d’une place.
En juin 1859, une imposition extraordinaire  est votée pour la construction et au mois de juillet le sous-préfet de Limoux autorise le début des travaux.
Les pierres sont prises dans la carrière dite "la Caumo" et le bois dans la forêt "des penchants". La construction de la halle effectuée par les artisans du village et des environs est terminée en 1861
Les propriétaires de charrettes doivent à partir de 1863, s’acquitter d’une taxe annuelle pour le stationnement de leur véhicule devant la halle, autorisé uniquement en semaine. Et chaque usager devra obligatoirement balayer le sol en terre battue de la halle. 
En 1919, le maire et son conseil votent pour la réparation des édifices communaux dont la halle, la charpente et certaines pierres se sont dégradées au fil du temps. La nouvelle charpente sera terminée en 1920.
Le bétonnage en ciment armé, du sol de la halle, est effectué en 1932.

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